LIDEOLOGIE CONTRE LES SCIENCES HUMAINES
Que lon puisse, sans risquer la disqualification immédiate, étiqueter politiquement telle ou telle science humaine , dire par exemple que léconomie politique est bourgeoise, la sociologie marxiste, la psychanalyse juive ou la démographie fasciste , tient sans doute à lambiguïté intrinsèque du rapport du pouvoir et de la science à lépoque moderne.
Rien ne caractérise mieux la modernité que le prestige incomparable qu y a acquise celle-ci . Prestige légitime fondé sur le progrès incommensurable des connaissances en tout domaine depuis trois ou quatre siècles . Que ce prestige sattache à la science en tant que pur objet de connaissance ou bien en tant que fondement dune technique de plus en plus efficace , quimporte : il est dans lordre des choses .
Mais à partir de ces prémisses raisonnables, certains nont pas résisté à la tentation de croire que la science pouvait aussi fonder, désormais, lexercice du pouvoir. Pour Auguste Comte , après lâge théologique, puis lâge métaphysique , vient lâge scientifique où le pouvoir sera confié non plus aux prêtres ou aux philosophes mais aux savants. Après la grande tentation dunir le trône et lautel vient donc celle de conjoindre la République et le laboratoire, et même , comme on le verra, de transformer la République en laboratoire !
Ces risques de collusion dune science ainsi ouverte au jeu des partis , justifie le procès en objectivité qui ne manque pas de lui être fait ici ou là dès lors quelle est susceptible dintéresser de près ou de loin lexercice du pouvoir.
Dautant que les sciences susceptibles dêtre les plus utiles au gouvernement des hommes , les sciences humaines, sont aussi les plus incertaines . Incertaines dans leur principe : est-il légitime dassimiler lhomme , être libre , à la matière inerte , de le réduire à un mécanisme ? Incertaines aussi dans leur pratique : trop souvent conjecturales, objet de controverses entre les spécialistes eux-mêmes , la plupart des sciences humaines semblent reposer sur des données aléatoires , des expériences historiques difficilement vérifiables et en tous les cas rarement répétables " toutes choses égales par ailleurs " comme il en va dans les sciences dites " dures ".
La tentation idéologique
Mais tout cela ne serait rien si une circonstance considérablement aggravante nétait encore venue obscurcir la question : lidéologie , au sens technique du terme tel que les critiques des régimes totalitaires (Arendt, Aron, Besançon etc.) lont mis au jour.
Lidéologie est pour une part la continuation des gnoses antiques et médiévales , qui prétendaient sauver lhumanité par le recours à un savoir occulte , réservé à des initiés et fondant ceux-ci à jouer un rôle dirigeant à légard de la masse ignorante.
Mais alors que les gnoses antiques se greffaient sur les religions révélées , judaïsme et christianisme principalement , lidéologie, réalité moderne, se greffe, elle, sur le savoir scientifique . Alors que la gnose se présentait comme une révélation, lidéologie se présente comme une science. Mais il sagit dune fausse science .
Les caractères de lidéologie sont assez bien connus aujourdhui pour quon sy attarde : outre la prétention scientifique et la hiérarchie dinitiation , elle se présente aussi comme un savoir total sur lhomme , souvent assorti dune vision eschatologique de la fin de lhistoire (lhomme se possédant enfin lui-même au travers dune pleine connaissance de soi, lhistoire saccomplit ), dune langue de bois et dune vision manichéenne du monde , celui qui résiste à lidéologie étant assimilé au mal absolu.
Les idéologies les plus perverses du XXe siècle , le marxisme-léninisme et le nazisme ont prétendu se fonder sur une science de lhomme . Le premier sur léconomie et la sociologie , le second sur la biologie .Plus nettement dans le cas du marxisme, sy manifestait un projet de savoir total , dit matérialisme dialectique, ambitionnant de recouvrir tous les ordres de réalité.
Lère du soupçon
Le fait quà peine quelques décennies après avoir fait leurs premiers pas , les sciences humaines aient donné lieu à des contrefaçons aux conséquences criminelles a , on nen sera pas étonné , jeté la soupçon sur toute recherche à prétention scientifique visant lhomme en général.
Que dans le projet totalitaire à caractère idéologique , lhomme, défini comme sujet par la philosophie classique , se prenne lui même pour objet , même si le projet est animé de lexcellente intention daméliorer la nature humaine ou la société , constitue à soi seul un danger . Que lhomme cherche à faire usage dun savoir pour en faire une application technique à lui-même implique le risque doublier limpératif kantien selon lequel lhomme ne saurait être considéré comme un moyen mais comme une fin . Mais , à partir du moment où lidéologie pose que les uns disposent du savoir et les autres pas , un risque encore plus grand est que certains hommes soient sujets et dautres objets. Longtemps préservée par la forte déontologie du serment dHippocrate, la médecine elle-même , science de lhomme à vocation pratique sil en est , se heurte aujourdhui , à mesure que progresse la connaissance du vivant , à la difficulté de définir une bioéthique .
Risquée en elle-même , lidée que lhomme sapplique à lui-même la connaissance quil croit avoir acquise , se trouve grosse de catastrophes quand cette ambition prométhéenne se fonde , non point sur un savoir authentifié mais sur science fausse , sur une idéologie aux concepts outrageusement simplifiées . Si le chirurgien est inexpert , il finit en charcutier .Lingénierie sociale à fondement idéologique sest , en conséquence, presque partout terminée en massacre.
Que la prétention , plus naïve que perverse à vrai dire , dun Alexis Carrel (1), dont les thèses eurent un si grand succès avant, pendant mais aussi après la dernière guerre, daméliorer lhumanité à partir dun savoir pluridisciplinaire sur lhomme , suscite aujourdhui la plus grande méfiance est ainsi parfaitement compréhensible .
Au demeurant , nul ne prétend plus aujourdhui à une science totale de lhomme . Michel Foucault (2) a montré il y a déjà quelque temps , comment les sciences humaines , tout en abolissant lhomme en tant que tel du fait de leur démarche objectivante , ne constituaient quun savoir éclaté entre différentes disciplines suivant chacune sa logique propre et quil serait vain de vouloir les réunir en une science de lhomme . " On ne peut connaître quelque chose des hommes quà la condition de réduire en cendres le mythe philosophique de lhomme " dit , au même moment, Louis Althusser (3).
Aux préventions grandissantes , particulièrement marquées à gauche , contre toutes les démarches biologisantes (qu un mouvement comme le Grèce a cherché un temps à remettre à lhonneur) , répondent les préventions non moins grandes dune certaine droite vis à vis de tout ce qui touche à la sociologie (pas seulement marxiste) ou à la psychologie, et a fortiori à la psychanalyse. Pour maints esprits conservateurs , qui se replient volontiers vers le droit ou la philosophie , disciplines normatives et non empiriques , toute science sociale se trouve soupçonnée dêtre plus ou moins contaminée de marxisme.
La seule science admise par les libéraux fut longtemps léconomie politique . Mais on sait combien elle était en revanche, dès le siècle dernier, suspecte aux théoriciens socialistes . Léchec des expériences communistes, qui sassignaient ouvertement pour but de transgresser les lois du marché na quen partie levé ces préventions.
Des développements plus récents ont conduit une certaine gauche à remettre en cause , non seulement léconomie politique mais encore la géopolitique , dont les débuts , avec notamment lécossais Mackinder et lallemand Ratzel , furent contemporains de la montée des nationalismes dans la seconde moitié du XIXe siècle , et même la démographie dont lessor serait , au gré de certains, liée aux fantasmes de puissance de lépoque fasciste . De ce fait la démographie entrerait elle aussi dans le périmètre des sciences suspectes.
Le cas de la démographie
Cette mise à lindex est dautant plus surprenante , sagissant de la démographie, que son objectif étant le dénombrement des hommes , elle paraît à première vue la plus égalitaire qui soit . Quoi de plus respectueux de la dignité humaine que la stricte arithmétique du démographe pour qui un américain égale un chinois ou un indien. Quel racisme inavoué ne recèle pas en revanche lidée , aujourdhui répandue, que le nombre nest plus quun critère secondaire de la puissance !
Un autre motif détonnement est que cette science est , au moins dans ses origines, relativement ancienne : ni Quesnay ni Malthus , que lon sache, névoluèrent dans un climat de nationalisme déchaîné.
Mais ce qui rend le procès encore plus surprenant est que la démographie est aujourdhui une des sciences sociales les plus rigoureuses - dans la mesure au moins où les recensements sur lesquels elle se fonde sont eux-mêmes faits sérieusement (4). Une rigueur qui ne tient pas tant à une avance particulière de cette discipline quau fait que les mécanismes quelle étudie : la natalité, la mortalité, la fécondité, la pyramide des âges sont relativement simples , à caractère universel, même sils demeurent souvent méconnus. Il est difficile de tricher avec le nombre des hommes : sachant que 150 millions denfants sont nés dans le monde en 1998 , on peut dire de manière certaine quil ny aura pas plus de 150 millions dhommes et de femmes de 50 ans en 2048 : quelle science humaine peut se targuer de jugements aussi apodictiques ?
Cette rigueur de la science démographique , qui dans le champ des sciences humaines na sans doute dégale que certains chapitres de léconomie politique, se trouve curieusement ignorée par nombre de nos contemporains, ce qui facilite bien évidemment les soupçons que lon peut jeter sur elle.
Récuser le relativisme
Cette atmosphère de soupçon , dont on a vu quelle nétait pas au départ dépourvue de bons motifs, répandue tout uniment sur lensemble des sciences de lhomme , tantôt à droite, tantôt à gauche, aucune ny échappant , pourrait conduire à une sorte de relativisme généralisé . Puisque aucun discours sur lhomme, dira-t-on, pour scientifique quil se prétende , nest exempt darrière-pensées idéologiques, cest que les sciences humaines dans leur ensemble sont aléatoires , conjecturales et le plus sage est dès lors de ne pas trop sy fier . La recherche fera bien de se cantonner aux sciences dures . La politique ne se laissera pas influencer par les avertissements ou les prédictions jugées exagérément pessimistes des démographes , des économistes ou des sociologues (quand par exemple ils rappellent les risques de la dénatalité, de taux dintérêts réels trop élevés ou de la désintégration de la cellule familiale ). Concentrons nous, dira-t-on, sur laffirmation de quelques valeurs fondamentales - les droits de lhomme -, sur lurgence - lhumanitaire - et point nest besoin que les décideurs politiques en sachent trop , que surtout ils ne cherchent plus à résoudre les problèmes à partir dune analyse approfondie : puisque toute analyse sera de quelque manière idéologique, cest là une ambition vaine !
Le discrédit des sciences humaines dans nos sociétés complexes, devient ainsi lalibi des politiques les plus irresponsables . La politique na plus à se préoccuper des conséquences des décisions quelle prend . Elle peut se libérer du principe de réalité puisque il ny a pas , croit-on, de réalité en dehors de lidéologie !
Il faut récuser un tel relativisme . Cest une chose , pour une science , dêtre conditionnée dans son développement par un environnement culturel ou social donné, peut-être même par certains intérêts particuliers (mais en va-t-il autrement dans les sciences de la matière ?) . Cen est une autre de virer à lidéologie ouverte , avec tous les caractères que nous avons relevés plus haut . Personne ne niera par exemple que Quesnay, Smith ou, à sa manière, Durkheim , furent conditionnés par la philosophie des Lumières , voire par la mentalité dune bourgeoisie en plein essor ou que Lévy-Brühl ait été quelque part tributaire de lexpansion coloniale . Cela nôte rien à lhonnêteté de leur démarche scientifique .
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Vraie et fausse science
La ligne de démarcation entre la vraie science , fut elle encore balbutiante comme le sont la plupart des sciences humaines, et la fausse science idéologique existe . Cette ligne de démarcation a été bien mise en relief par Karl Popper ou Alain Besançon .
La distinction la plus fondamentale est que lidéologie prétend , au moins dans ses formes extrêmes , à un savoir total sur la réalité alors que la vraie science est ,elle, partielle et lacunaire ; lidéologie se présente comme un savoir achevé et définitif alors que la vraie science procède par hypothèses toujours provisoires et toujours révisables.
Si lidéologie peut prétendre, du moins en apparence, à un degré de certitude plus fort que la vraie science, cest que de manière pas toujours évidente au premier abord, elle est en fait une immense tautologie , une équation qui se vérifie quel que soit x , une théorie qui fonctionne (cest en cela quelle paraît merveilleuse aux esprits simples ) quel que soit le réel .
Le propre de la vérité scientifique dit Karl Popper (5) est de pouvoir être fausse , de pouvoir être démentie par lexpérience , bref dêtre soumise aux faits . Cest précisément ce qui manque à lidéologie.
On pourrait sauver quelque chose de celle-ci en disant quelle part la plupart du temps dun noyau de vérité . Même sil nest pas certain ( ou trop certain puisque personne ne pourra le démentir) que lhistoire du monde est lhistoire de la lutte des classes, la lutte des classes nen existe pas moins . Oubliés les fantasmes sur la supériorité de la race aryenne, il existe bien un fond culturel commun indo-européen, comme Georges Dumézil la montré.
Pourtant même cet apparent noyau de vérité ne saurait faire illusion . Lidéologie corrompt tout , y compris ce quil pouvait y avoir de légitime à son point de départ. Pour le marxisme soviétique, la lutte des classes est devenue , comme Engels lui-même lavait prédit, une " Vierge Marie " (6) . Les vérités quelle emprunte à la science sont coupées de la chaîne de la logique expérimentale où elles sinsèrent dans la vraie science, pour nêtre plus que le maillon dun dogme rigide où elles perdent leur sens.
Alain Besançon a montré comment lidéologie, à la suite de la gnose, fonctionne sur le mode du parasitisme. De même que la gnose parasitait la théologie, lidéologie parasite la science . Comme un parasite, elle corrompt son support . Lidéologie ne laisse rien dintact de ce quelle touche.
Cest pourquoi lidéologie se distingue aussi de la vraie science par sa stérilité radicale . On aurait pu sattendre à ce que le national-socialisme apporte quelque contribution , même sulfureuse, à la science des races humaines : il nen est rien ! Quant aux nombreux savants qui se sont laborieusement dédiés à ajouter leur pierre à lédifice grandiose de la " science marxiste " , hélas pour eux , il nen reste rien , notamment dans le champ de léconomie et de la sociologie où on les aurait attendus . Le seul marxiste qui soit encore souvent cité, en dehors de Marx lui-même , Gramsci, lest pour avoir montré le rôle primordial de la culture , cest à dire pour ce quil y avait de moins marxiste en lui.
Il est ainsi facile de distinguer lidéologie de la vraie science. Il suffit que celle-ci témoigne dune certaine fécondité pour échapper au soupçon dêtre de lidéologie.
Un dernier discriminant de lidéologie et de la vraie science est le rapport au pouvoir lui-même . Lidéologie se distingue par sa soumission absolue à une logique de pouvoir . Elle interprète le monde en fonction dune logique politique , à partir du placage sur le réel de critères purement extrinsèques . Quand il sagit dinterpréter les autres savoirs, lidéologie ne tient nullement compte de leur logique interne et, le cas échéant, de leur vérité objective : elle se contente den mesurer lutilité politique. Il y a deux sortes de science disait Joseph Staline : la science bourgeoise et la science prolétarienne. Et encore le Petit Père des peuples , occasionnellement soucieux de nuances , se payait-il le luxe de dire que certaines sciences humaines , comme la linguistique, navaient pas de caractère de classe. Cela ne la pas empêché , au travers de la lamentable affaire Lyssenko, de vouloir plier la biologie elle-même, au mépris des faits les plus avérés , à la logique idéologique. On sait comment toute une génération dintellectuels marxistes se trouva engluée dans cette démarche perverse . Une logique analogue , encore plus grossière, se trouvait à loeuvre quand les théoriciens du nazisme récusaient la relativité comme une théorie juive.
Lidéologie est toujours terroriste
Cette lecture politique, que fait lidéologie , des savoirs différents delle nest pas une lecture neutre. Même sils prétendent demeurer dans le registre scientifique, ceux qui qualifient léconomie politique de science bourgeoise ou la relativité de théorie juive, formulent , de leur point de vue, une insulte. Les idéologies totalitaires eurent le chic de prononcer les injures les plus grossières en les couvrant de lalibi scientifique. Linvasion de la sphère de la science par lidéologie aboutit nécessairement à des comportements terroristes.
Cest ce qui doit nous rendre prudents face à la philosophie dite critique qui , au motif dune critique radicale des systèmes en place , sociaux ou institutionnels, se contente le plus souvent dappliquer à son objet une grille univoque , non susceptible dêtre démentie par lexpérience et donc en réalité non scientifique. Que cette grille soit celle de la volonté de puissance , de la classe ou du sexe, elle a leffet dun verre coloré au travers duquel on est davance assuré de voir la réalité dune certaine couleur . Cest pourquoi les analyses qui partent du présupposé que tout est marqué par la lutte des classes ou des races ou que tout est sexuel sont en réalité des idéologies. Les différentes herméneutiques ( marxiste, nietzschéenne ou freudienne) qui composent la " philosophie critique " (qui la plupart du temps se prétendent scientifiques) se trouvent ainsi en concurrence sur un marché daffirmations non vérifiables . La seule stratégie qui permette à lune ou à lautre dassurer sa suprématie est dès lors un surcroît dintimidation terroriste . Manger ou être mangé est , dit-on, la loi de la jungle . Interpréter ou être interprété est la loi dune certaine jungle à prétention intellectuelle . Pour y survivre, il ne faut quun peu plus de culot que les autres . Lidéologie se reconnaît à ces pratiques terroristes . Les vrais scientifiques n ont , est-il nécessaire de le dire, point besoin de recourir à de tels procédés.
La vraie science respecte lautre
Récusant la logique du tout-politique, la véritable attitude scientifique consiste à rechercher en tout discours le noyau de vérité - jamais facile à délimiter - qui échappe aux logiques de pouvoir et à se livrer non point à une herméneutique extrinsèque, artificiellement plaquée et nécessairement irrespectueuse mais à une tentative de compréhension de lintérieur , partant de la logique intrinsèque de ce discours .Lattitude scientifique est par définition respectueuse et non terroriste. Elle regarde lautre en face et lui répond sur le même plan . Elle ne flaire pas, cyniquement , le ventre et le bas-ventre .
En résumé, il y a science ou il y a idéologie mais les deux ne se confondent guère . Dès lors quun discours scientifique contient une information authentique , donc vérifiable, sur le réel, il échappe aux pures logiques de pouvoir .
Cest pourquoi , pour revenir à un débat dactualité, cette science humaine par excellence quest la démographie , du fait de sa rigueur, de sa fécondité jamais démentie , du fait aussi quelle touche à un sujet essentiel , ne saurait sérieusement être qualifiée didéologique , surtout si cette accusation sinscrit dans une démarche terroriste qui est, elle, typiquement idéologique.
Roland HUREAUX
1. Alexis Carrel, Lhomme, cet inconnu, Plon, 1935 ; Livre de , 1965
2. Michel Foucault, Les mots et les choses, Gallimard , 1966
3. Lois Althusser , Pour Marx , Maspero, 1966 , page 236.
4. Il est pourtant encore possible de trouver dans des quotidiens qui se veulent sérieux des affirmations aussi ahurissantes que celle-ci : " La démographie a un avantage sur léconomie : on sy ennuie peu tant la part du rêve est importante ! " (Le Monde , 7 avril 1998, supplément Economie , page II)
5. Karl Popper, La logique de la découverte scientifique, Payot, 1973
6.Friedrich Engels , Littérature des émigrés, III, 1874