Page non maintenue! (comme l'école...) Tout a été dit, tout ce qui a été dit arrive, il ne sert plus à rien d'écrire plus longtemps..

En conclusion, je conseille de lire le livre de Claire Mazeron qui décrit où nous en sommes rendus. Comme prévu, comme annoncé. C'est à lire, ça vous donne des envies de meurtre.

Lire la recension de David Desgouilles


Vous trouverez sur ces pages des textes et des éléments de débat pour comprendre la crise de l'école.

Vos contributions sont les bienvenues.

Dernière mise à jour: 13/11/09

 

Cliquez ici pour vous inscrire à la liste de diffusion et de débat sur la question de l'école

Librairie


Ce que les nouveaux bien-pensants veulent détruire:

C'est l'idée même d'une "Instruction Publique", telle que la définissait Ferdinand Buisson en 1887
  • "A partir de 1879, une série de lois, dont les plus importantes sont celles du 9 août 1879, du 16 juin 1881, du 28 mars 1872 et du 30 octobre 1886, ont jeté les fondements d'un système national d'instruction publique. L'instruction primaire, telle que la définit la loi du 28 mars 1882, n'est plus cet enseignement rudimentaire de la lecture, de l'écriture et du calcul que la charité des classes privilégiées offrait aux classes déshéritées : c'est une instruction nationale embrassant l'ensemble des connaissances humaines, l'éducation tout entière, physique, morale et intellectuelle ; c'est la large base sur laquelle reposera désormais l'édifice tout entier de la culture humaine. Cette instruction nationale est obligatoire pour tous ; elle est donnée à tous aux frais de l'État, qui l'a érigée en service public et gratuit ; elle est laïque, c'est-à-dire qu'elle est soustraite à toute ingérence de l'Église et qu'elle ne porte plus le cachet de confessionnalité qu'avait voulu lui imprimer la loi de 1850. Un système de bourses nationales, qui se développera de plus en plus à mesure que les ressources budgétaires permettront de l'étendre, ouvre aux plus capables l'accès gratuit de l'enseignement primaire supérieur, de l'enseignement secondaire, de l'enseignement supérieur, et tend à faire une réalité de ce principe républicain de l'égalité du point de départ et de l'accessibilité de tous à toutes les fonctions sociales."

Voilà, les pseudo-modernes, pétris de relativisme, déclarent que tout cela est "ringard" et que les enfants doivent juste savoir assez lire pour comprendre le mode d'emploi de leur Nintendo et regarder des séries américains à la TV.

L'Education Nationale, grand corps malade

 


Eric Zemmour : Plus de notes ? Le rêves des mauvais élève

"Ce livre est indispensable!"

Ecole : travailler moins pour apprendre moins

Supprimer les cours le samedi matin ? Pourquoi pas tant le niveau scolaire de nos chères têtes blondes est déjà impressionnant…

Notre nouveau pouvoir, si féru de «rupture», semble bien timide en ce qui concerne l’éducation nationale : quelques réductions de postes (11 000 en 2008), diminution qualifiée de «dérisoire» par le ministre lui-même, et un projet d’autonomie des universités qui ne contrarie personne. Dans ce domaine, le gouvernement avait pris soin d’éloigner les motifs de fâcherie - augmentation des droits d’inscription et sélection - qui sont cependant les seuls remèdes à l’engorgement de certaines filières, à l’abandon en cours de route de nombreux étudiants et à la dévalorisation générale des diplômes. La dernière mesure en date annoncée par le ministre Xavier Darcos, à savoir la disparition des cours le samedi matin, devrait ravir élèves, parents, sans oublier l’industrie du loisir.

Enfin, des week-ends entiers pour aller à Euro Disney, regarder la télévision, aller au supermarché et autres activités épanouissantes.

«Travailler moins, pour apprendre moins» : voilà qui pourrait être l’une des définitions du sarkozysme en direction de nos chères têtes blondes. Cela rejoindrait le diagnostic établi voici quelques semaines par Christine Lagarde, ministre des Finances, selon laquelle en France on pense trop. De son côté, le ministre de l’Education nationale a ainsi promis la suppression du samedi travaillé dès l’an prochain dans toutes les écoles maternelles et primaires pour mettre fin aux «disparités sur le territoire» et permettre aux familles de «se retrouver pendant le week-end». «Il n’y aura pas cours le mercredi matin non plus, bien évidemment», a-t-on précisé au ministère de l’Education. Pour les collèges, les cours du samedi seront également supprimés, mais transférés au mercredi.

Il ne faut pas oublier la mesure-phare du nouveau pouvoir qui consiste à faire lire chaque 22 octobre la lettre de Guy Môquet à sa mère avant son exécution par les Allemands, avec vingt-six autres otages communistes, à Chateaubriant en 1941. Dans l’avant-propos de l’ouvrage La querelle de l’école, dirigé par Alain Finkielkraut, le philosophe et essayiste cite une autre lettre, celle d’un professeur de collège en Zone d’éducation prioritaire réagissant à l’initiative de Nicolas Sarkozy : «Je ne la lirai pas parce que nos enfants ignorent les événements auxquels elle se réfère parce que notre école préfère par exemple demander à nos enfants d’analyser des “documents” plutôt que de leur enseigner des dates et des événements. Je ne la lirai pas parce qu’il y a longtemps que l’école refuse de transmettre aucun modèle ; parce que notre école n’envisage plus les textes d’auteurs comme des exemples mais comme des thèmes d’entraînement à la critique. Je ne la lirai pas parce que simplement notre école a délibérément détruit l’autorité qui pourrait permettre une lecture et une écoute attentives.»

La querelle de l’école n’aura pas lieu

Ce livre, rassemblant des dialogues et des confrontations entre de nombreux praticiens ou analystes de l’école (professeurs, philosophes, sociologues, linguistes, journalistes…) provenant de l’émission Répliques animée sur France Culture par Finkielkraut, vaut d’abord par sa volonté d’aborder avec franchise et énergie les maux qui rongent l’école. Or, sur ce sujet, le prêt-à-penser a subi ces dernières années de rudes coups. On connaît le discours officiel visant à mettre l’élève au centre de l’école, se félicitant de la hausse constante du niveau (voir chaque année les bulletins de victoire face aux pourcentages de réussite au baccalauréat) et de l’adaptation constante à la modernité tout en dépeignant ceux qui contestent ce diagnostic autosatisfait comme des réactionnaires, des archaïques ou des nostalgiques de temps révolus. Cependant, ce discours se heurte de plus en plus au principe de réalité et certains des fléaux les plus visibles (baisse du niveau, violence, échec scolaire…) sont trop spectaculaires pour être dissimulés.

Parmi les dialogues particulièrement éclairants que contient La querelle de l’école, on retiendra notamment celui mettant aux prises Fanny Capel (professeur de Lettres modernes et membre du collectif Sauver les lettres) et Bruno Mattéi (professeur de philosophie à l’IUFM de Lille). Face à ce dernier s’affichant comme un adversaire résolu du principe de classement entre les élèves (car classer et noter c’est exclure), Fanny Capel rappelle des faits observables en soulignant que les lycéens «ordinaires» (pas ceux des ZEP) «ont une très faible maîtrise de la langue écrite : je suis confrontée à des copies sans ponctuation, avec des phrases à la syntaxe fautive ; à une pauvreté de vocabulaire handicapante, à une ignorance de la conjugaison. À l’oral, je constate la même confusion d’esprit, l’absence de références culturelles.» À cela, elle apporte un élément d’explication : «Un collégien d’aujourd’hui, au long de sa scolarité, perd 800 heures de cours de français par rapport à un collégien de 1972, c’est-à-dire quasiment deux années. Comment, dans un tel contexte, respecter les rythmes et les potentialités de chacun ? C’est impossible

Bien sûr, la «querelle de l’école» n’aura pas lieu. Certes, elle se prolongera à travers des essais, des débats, des libelles, des tribunes, mais tout continuera comme aujourd’hui. Les syndicats d’enseignants réclameront plus de «moyens» et le gouvernement annoncera chaque année une «réforme» toujours plus performante et censée faire oublier les «progrès» pourtant prodigieux accomplis l’année précédente. Le niveau montera, montera, il montera tellement qu’on ne l’apercevra même plus. D’ailleurs, il monte déjà très haut. Il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles pour s’en apercevoir.

Christian Authier
La querelle de l’école,
Article paru dans l'édition du Vendredi 05 Octobre 2007

N° 3 - octobre 2006
Sommaire
Editorial
E. ALTSCHULL & F. GAUDU
Ecole : la lente agonie
C. MAZERON
Des idées de Bourdieu à l'idéologie de l'Education nationale
E. ALTSCHULL
La désaffection des jeunes pour les études scientifiques
H. DUNY
La médiocrité intellectuelle au pouvoir à l'Education nationale et comment la combattre
Entretien avec L. LAFFORGUE
La formation à l'IUFM
Entretien avec F. VIE
Le ministère Robien a-t-il eu raison d'agir à propos de la méthode syllabique?
Entretien avec R. BOUTONNET
La crise de l'enseignement supérieur : constat et propositions
F. GAUDU
Une constitution pour un changement de régime (2e partie)
P. GUIOL
Deux ou trois choses sur l'Amérique
CALAMITY JANE
La vestale de la Ve République
R. HUREAUX
La permanence de l'esprit de Vichy
C. ROCHET
A mort les profs, à mort les flics !
lundi 18 mai 2009

La cinquième enseignante poignardée de l’année, cette fois dans la Haute-Garonne (1)… Des policiers victimes de tirs à l’arme automatique à La Courneuve (2)… Cela n’étonne plus personne, cela fait partie de l’actualité de la France d’aujourd’hui. Bien évidemment, le ministre de l’Education nationale, Darcos, y va de sa sentence : « Cela pose cependant la question de la sécurité à l’intérieur des établissements scolaires. Il y a des solutions. Avec le président Nicolas Sarkozy nous y réfléchissons Il faut sanctuariser les collèges. Nous envisageons de généraliser la mise en place de portiques détecteurs de métaux ». On est sauvé !

Bien évidemment, autre incapable, la ministre de l’Intérieur, celle qui interdit aux policiers de poursuivre les fuyards en deux roues, « a condamné de "façon absolue" cet "acte inadmissible", assurant dans un communiqué diffusé ce matin que tous les moyens étaient déployés pour retrouver les auteurs des tirs et "les présenter à la justice". On est sauvé, là aussi !
On va faire des commissions dans l’Education nationale, et dans la police, cela occupera quelques sociologues et quelques chercheurs, et on va croiser les doigts, en priant que le prochain mort, qu’il soit prof ou flic, arrive le plus tardivement possible.
Quel décalage entre les balivernes des ministres et la réalité quotidienne ! A l’école, le système, gouvernement, partis de gauche et de droite, syndicats enseignants, veut nous imposer « Entre les murs ». La réalité quotidienne répond : « La journée de la Jupe ». suite

Nouvelle victoire des Khmers rouges!

PARIS, 23 nov 2005 (AFP)
Le mathématicien Laurent Lafforgue a annoncé mercredi sa démission du Haut conseil de l'Education, où Jacques Chirac l'avait nommé le 26 octobre, à cause de "propos violents" sur le système éducatif qui lui étaient reprochés.
Médaille Fields en 2002, Laurent Lafforgue, chercheur de 39 ans, a lui-même expliqué sur le site de l'Institut des hautes études scientifiques (IHES) que le président du HCE, Bruno Racine (également nommé par M. Chirac, et Michel Seban, conseiller pour l'éducation du président, lui avaient demandé sa démission.
Il a reproduit sur le site internet l'échange de mails qui a provoqué la colère de M. Racine qui, a-t-il expliqué, "a estimé que la violence passionnée de mes propos sur l'état actuel de notre système éducatif et la responsabilité des instances dirigeantes de l'Education nationale rendait impossible un débat serein au sein du HCE visant à construire un consensus ou tout au moins une majorité solide".


 

En partenariat avec amazon.fr


haut de la page

Ce site fait partie de l'anneau "Union des Sites Web pour la Défense de l'Ecole" et est réalisé par Claude Rochet.
[ 5 sites précédents| Précédent | suivant | 5 suivants | au hasard.. | Liste des sites ]