Note de synthèse : Récentes innovations dans le domaine du véhicule électriqueDate : Janvier 1998
Auteurs : Marcel COTE cotem@secor.caClaude ROCHET padimel@nospam.com@wanadoo.fr
OBJET :
Technologie de pointe des accumulateurs à électrolytes polymères pour véhicules électriques (ACEP) et nouveau concept de véhicule hybride série (GROUPE DE TRACTION COUTURE)
Résumé :
Cette note présente les recherches actuelles en matières daccumulateurs pour véhicules électriques (APEC) et de développement dun nouveau concept véhicule hybride série (GROUPE DE TRACTION COUTURE, GTC). Ces recherches ont été développées sous limpulsion dHydro-Québec. Elles ont atteint le stade de développement opérationnel pour la technologie APEC, et ont cerné les problèmes encore à résoudre pour larchitecture GTC ainsi que les hypothèses possibles de concepts véhicules.
DIMENSION STRATÉGIQUE DE LA RECHERCHE
Les recherches se situent dans une logique dinnovation de rupture, cest à dire de reconception des lois de performance du véhicule et de son architecture. Le document " Supercars, The Coming Lignt-Vehicle Revolution " (1993) fait le point sur les possibilités datteindre de manière incrémentale les objectifs de réduction de la consommation et démissions polluantes par amélioration des caractéristiques aérodynamiques.
Rappelons la problématique de linnovation (Figure 1) : Une innovation réussie est la rencontre entre une demande (ligne pointillée) et une offre (ligne pleine). Linnovation incrémentale améliore les performances dun concept à architecture constante. De sorte que lon atteint une zone de rentabilité décroissante de linvestissement marginal qui ne représente plus une valeur dusage significative pour le client alors que les coûts continuent à croître. Linnovation de rupture ne part pas de la demande client explicite, mais dune analyse plus large des besoins qui permet de reconcevoir le concept de loffre lui-même, afin doptimiser la contribution des nouvelles technologies.
Dans le cas du véhicule électrique, lélectrification de concepts véhicules thermiques est une innovation incrémentale avec les limites du rapport coût : valeur dusage que lon connaît.
Dans létat actuel du problème, le point de rencontre entre possibilités des nouvelles technologies et offre na pas abouti à un concept véhicule capable dintéresser le marché de masse, notamment en raison du problème de lénergie et de la puissance délivrée par les batteries.
DIMENSION TECHNIQUE
Le problème majeur de la traction électrique est la faible densité énergétique des équipements dentreposage délectricité. Un kilo dessence incorpore 12 kWh dénergie, alors quun accumulateur conventionnel au plomb pesant 1 kilo nemmagasine que 30 Wh, soit 400 fois moins dénergie. Les accumulateurs plus avancés visent une densité de 200 Wh/k, soit un ratio de 40:1 par rapport à lessence. La plus grande efficacité du moteur électrique dans la production dénergie mécanique (un avantage effectif variant entre 4 à 8 fois) ne peut compenser le désavantage de poids de la réserve dénergie. En conséquence, la voiture électrique doit transporter une masse daccumulateur, (typiquement entre 3200 et 400 kg). ce qui crée un problème de poids qui affecte son rayon dautonomie.
Un autre désavantage de la filière électrique, qui est toutefois mineure par rapport à la densité énergétique, est le faible couple du moteur électrique conventionnel. Ceci se traduit par une accélération médiocre, comparée au MCI, un problème intensifié par le poids des accumulateurs. Couplé avec le problème de poids, ceci donne un véhicule poche, à faible rayon dautonomie.
Lindustrie a voulu relever ce défi en sattaquant dabord à la densité énergétique des batteries. Toutefois, lobjectif à moyen terme nest que de 200Wh/k, ce qui permettra des rayons dautonomie entre 200 km à 250 km, insuffisant pour amener une pénétration significative de la voiture électrique.
Lapproche hybride vise à briser ce carcan. Un groupe de traction hybride incorpore un moteur électrique, un accumulateur et un MCI. Dans un hybride parallèle, le MCI vient donner un coup de pouce au moteur électrique à haute vitesse et lorsquil sagit daccélérer. En ville, le moteur électrique, salimentant à laccumulateur, est suffisant.
Les recherches présentées traitent donc 0eD¿¬ 0eaµ ªª €› ÿ ÿ¤€.ùþÀô› U‰ïÚA«J7¼ùt+šæB"EÖìWTžÑõ*iù/WÅä®\>mG§àabíøqááÆ"LjY÷>vf=§oMªeMäžpart lamélioration de la puissance délivrée et du strockage de lénergie dans les batteries, par le programme ACEP, dautre part, une nouvelle architecture du véhicule conforme aux exigences du marché de masse, nord-américain notamment, qui permet à un groupe motopropulseur hybride datteindre la même performance quun véhicule thermique actuel tout en satisfaisant aux contraintes de réduction de la consommation et des émissions polluantes.
LE PROGRAMME ACEP
Il a pour but de parvenir à atteindre les objectifs à long terme définis par le département de lénergie aux États-Unis, ainsi que Ford, GM et Chrysler (US Advanced Battery Consortium, USABC). Ces objectifs permettront de répondre aux attentes de performance du marché de masse, qui permettra à la propulsion électrique de rivaliser avec la propulasion thermique en matière de performance et de coûts. Ce programme a été entrepris par Hydro-Québec allié à 3M pour sa compétence dans le domaine des films polymères et du pilotage des processus dinnovation, sur un financement de lUSABC.
Le dépliant " Electric &hybrid vehicle technology96 " présente les enjeux et les résultats atteints.
La technologie ACEP rencontre déjà les caractéristiques de base recherchées pour un véhicule électrique compétitif.
La technologie ACEP utilise les propriétés du lithium qui en font lanode la plus intéressante. Le programme sest penché sur les difficultés rencontrées par lutilisation du ltihium métallique avec des electrolytes liquides qui posait de sérieux problèmes de sécurité et de rechargeabilité.Le système chimique de base de la technologie ACEP (Figure 2) comprend un générateur électrochimique composé de deux électrodes réversibles de lithium. Les deux électrodes sont séparées par une fine membrane de polymère qui joue le rôle à la fois délectrolyte et se séparateur entre les deux électrodes. lanode est faite dun mince feuillard de lithium métallique qui agit à la fois comme source de lithium et comme collecteur de courant. La cathode est un matériau issu de lajout dun composé à intercalation réversible doxyde de vanadium (VOx) à un mélange délectrolyte polymère et de carbone, lequel est supporté par une feuille métallique collectrice de courant. La température nécessaire pour satisfaire aux besoins daccélération dun V.E ( 200 W/Kg pendant 30 secs.) se situe entre 60 et 80°C, soit une température de fonctionnement correspondant à celle de moteurs thermiques actuels.
Points forts de la technologie ACEP :
- Les propriétés électriques sont conservées quelle que soit la configuration des cellules.
- Système intégré de gestion thermique qui permet de maintenir la température de fonctionnement pendant les périodes darrêt.
- La gestion des tensions entre les cellules est assurée par un système central de contrôle.
En 1998, les premiers prototypes sur véhicules seront entrepris.
LE PROGRAMME COUTURE
Le groupe de traction Couture vise à obtenir les mêmes performances que lautomobile conventionnelle, en introduisant deux innovations : lhybride série et le moteur-roue
Lhybride série
Un hybride série est formé de trois éléments : une génératrice couplée à un MCI, un accumulateur et un moteur électrique. La filière hybride vise à exploiter les forces de chaque élément. Le moteur électrique génère lénergie mécanique de façon beaucoup plus efficace que le MCI, soit à des taux de 90% et plus, contre un taux maximal de 34% pour le MCI. De plus, à larrêt, le moteur électrique ne consomme aucune énergie, alors que le MCI doit continuer de fonctionner.
Dans la filière hybride, la majeure partie de lénergie transportée par le véhicule y est entreposée sous forme dessence. Le véhicule hybride a un accumulateur, mais, seulement pour entreposer lénergie suffisante pour un voyage de 50 km en milieu urbain, à basse vitesse, soit environ 10 kWh. Typiquement, un accumulateur de 100 à 150 kg fera laffaire. Tout supplément dénergie est entreposé efficacement sous forme dessence, offrant la même flexibilité que les véhicules conventionnels quant au rayon daction.
La filière hybride série nest pas efficace lorsquelle opère en mode MCI, sur la grande route. La conversion essence-électricité-mécanique nest pas significativement plus efficace que celle du MCI conventionnel sur la grande route. (MCI-génératrice, 30% ; accumulateur : 75% ; moteur électrique : 90% ; total : 20%.) Le groupe de traction hybride série est aussi plus complexe, avec un MCI et un moteur électrique. Le poids se situe entre celui dun MCI et celui dune groupe de traction tout électrique.
Plusieurs experts croient que la filière hybride série finira par simposer, du moins par rapport à la filière tout électrique, jugeant que la technologie des accumulateurs natteindra jamais une densité énergétique suffisante pour accommoder les besoins de la voiture contemporaine, qui est fondamentalement polyvalente. Entre autres, Toyota, Ford, Volvo et Chrysler ont des programmes avancés qui misent sur cette filière. Implicitement, ces constructeurs expriment leur scepticisme devant le concept de la voiture urbaine (le modèle la Rochelle), une voiture conçue uniquement pour circulation urbaine, et pour qui il ny aurait pas de marchés significatifs.
Le groupe de traction Couture.
Vers le milieu des années quatre-vingt, un physicien nucléaire dHydro-Québec, Pierre Couture, a mis sur pied une petite équipe de recherche informelle pour développer, à fonds perdus, un groupe de traction "écologique". Cette initiative a donné naissance au projet de moteur roue dHydro-Québec, qui a été dévoilé publiquement en 1995. Quelques prototypes complets de groupe de traction sont actuellement à lessai. Le Dr Couture a quitté le projet en 1996, ce qui la considérablement affaiblie léquipe de recherche en le privant de son souffle créateur. Mais lessentiel de la R & D est fait et lefficacité du moteur roue et groupe de traction a été bien calibré
Le concept du groupe de traction Couture est le suivant :
- Deux ou quatre moteur-roues assurent la traction. Le moteur roue mis au point par le Dr Couture constitue une innovation électrique importante, et affiche entre autres un couple très élevé (>1500 N-m) à basse vitesse, ce qui lui donne au moteur des capacités daccélération supérieures à un groupe de traction conventionnel.
- Un accumulateur offrant 10 kWh dénergie et 150 kW de puissance
- Une génératrice couplée à un MCI dune puissance de 25 kW.
Un tel groupe de traction, monté sur une voiture de 1600 kg (taille moyenne), aurait des performances similaires à celle dune voiture conventionnelle mais serait deux à trois fois plus efficace. En mode urbain, la voiture utilise principalement lénergie de ses accumulateurs. En mode grande route, elle a un rayon illimité, quoique sa vitesse de croisière est limitée entre 120 et 140 kmh, par la puissance de la génératrice.
Lélément clé du groupe de traction est le moteur roue (Figure 3), dont la conception a bénéficié des progrès récents dans les semi-conducteurs de puissance et dans le design assisté par ordinateur.
Le stator, la partie fixe du moteur, est au centre du moteur roue, alors que le rotor est en périphérie, linverse dun moteur électrique conventionnel. Sur le stator sont fixées des bobines générant des champs magnétique modulés, sous limpulsion dun courant modulé par un convertisseur situé au centre du stator. Ces champs magnétiques interagissent avec des champs beaucoup plus faibles générés par des aimants permanents collés sur la paroi du rotor, ce qui fait tourner le rotor. Le convertisseur de puissance utilisé est une combinaison de semi-conducteurs MOSSFET-IGBT. Le moteur-roue du Dr Couture affiche un couple de 1500 N-m, ce qui est exceptionnellement élevé. Une autre innovation permet de connaître en tout temps la vitesse et la position du moteur. En fait, lélectronique de puissance permet aussi un contrôle très raffiné de la vitesse du moteur, et grâce à la force et à la nervosité du moteur, cette vitesse peut être variée en temps réel avec une grande précision. Utilisant une fréquence de contrôle est de 20Mh, les paramètres du moteurs sont renouvelés à tous les 50 millisecondes.
Le moteur roue est parfaitement bi-directionnel, étant aussi bien un accélérateur quun frein. Avec un tel couple, le groupe de traction du Dr Couture a suffisamment de puissance pour accélérer ou freiner une voiture de 1500 kg à la limite du pouvoir dadhérence des pneus attachés sur le rotor. Dans la mesure où laccumulateur est capable daccepter le flux soudain dénergie produit lors dun freinage, lefficacité du groupe de traction est augmentée significativement en milieu urbain.
Les défis dun groupe de traction hybride série avec moteur-roue.
Linvention du Dr Couture a rencontré un profond scepticisme chez les constructeurs. La résistance sexplique en partie par la nouveauté du concept. Un couple de 1500 N-m par roue motrice est une réalité incongrue pour un constructeur, qui ne penserait jamais à mettre laccélération dune Ferrari dans la voiture de M. Tout-le-monde, et ne saurait dailleurs quoi en faire. Mais des problèmes réels, principalement dordre mécanique, apparaissent aussitôt.
Trois défis majeurs sont à surmonter pour que le groupe de traction Couture puisse révolutionner la conception de lautomobile.
1- La résistance mécanique du moteur-roue.
Lentrefer, lespace entre les aimants du rotor et les bobines du stator, nest que de 2 mm. La combinaison dune distorsion dorigine mécanique et de distorsion thermique pourrait amener les deux à se toucher. Le moteur pourrait geler sil y avait contact, provoquant un freinage extrêmement dangereux pour la voiture. Le moteur roue est-il assez rigide pour éviter de tels accidents ? Les chocs sur le moteur roue sont absorbés par le pneu à air, par la suspension et par le rotor. Ce dernier est la partie périphérique de lenveloppe du moteur, et est attaché aux parois internes et externes, deux soucoupes fixées au centre au moyeu du stator, par des roulements à bille. Il est évident que lon peut concevoir un rotor qui ne distordra pas de plus de 1 mm sous un choc extrême à la roue, laissant la suspension et le pneu absorber le choc. Mais quels coûts et quel poids aura le stator ? Hydro-Québec na pas dexpertise en mécanique des matériaux pour explorer à fond cette question.
2- La masse suspendue.
Lart actuel exige que la masse suspendue dune voiture (ce qui est sous la suspension) ne dépasse pas 15% du poids de la voiture. Ceci limite le poids des quatre moteurs- roue à 150 kg pour une petite voiture de 1000 kg et à 220 kg pour une grosse voiture de 1500 kg. À moins dutiliser des matériaux légers, mais très dispendieux, un moteur roue est lourd. Les prototypes dépassaient 75 kg. Une solution est de limiter le nombre de moteurs-roue à deux, et les placer sur le train arrière, sacrifiant peu sur la puissance, mais beaucoup plus sur le contrôle exceptionnel quoffre 4 moteurs roue. Il va sans dire quune réflexion sur la distribution du poids entre lavant et larrière dune voiture et les caractéristiques des suspensions des voitures, deux questions dans le champs dexpertise des constructeurs qui pourraient aider à résoudre ce problème.
Plusieurs équipes explorent le concept du moteur "près de la roue", en couple direct. Un tel design règle les problèmes de masse suspendue et de risque de distorsion mécanique, mais soulève dautres problèmes. On peut présumer quon trouverait une solution pour permettre aux attaches reliant en direct le moteur et la roue dabsorber les forces importantes daccélération et de freinage. Mais il faudrait revoir le design de lespace près des roues, pour accueillir la carrure importante du moteur roue. Le diamètre de 40 cm et la largeur de 15 cm sont le prix à payer pour dégager le couple élevé. Un espace dun diamètre vertical dau moins 55 cm serait nécessaire près de chaque roue. (Inverser le rotor et le stator exigerait encore plus despace. Par ailleurs, réduire le diamètre, même en y ajoutant un multiplicateur de vitesse, implique une perte importante de couple, ce qui attaque la performance du moteur qui découle de la combinaison de couples élevés et de contrôle précis.)
3- La puissance de la génératrice
Le concept original du Dr Couture envisageait un moteur de 25 kW pour alimenter la génératrice. Cette puissance est dictée dune part par les besoins à haute vitesse, alors que la génératrice est couplée directement aux moteurs roues, et que lefficacité du groupe de traction est supérieure à 90%, et dautre part, par une volonté de limiter le poids du véhicule. Une puissance de 20 kW est suffisante pour une voiture de 1600 kg roule à 120 kmh. Mais il sagit presque que dune vitesse croisière limite.
Lefficacité énergétique dun hybride série avec moteur roue est relativement constante, quelques soit la vitesse du véhicule. Le moteur alimentant la génératrice tourne à régime constant, ce qui permet doptimiser le style pour obtenir une efficacité élevée (> 30%), et des niveaux très faibles démissions de gaz nocifs et de bruit.
Lefficacité de la génératrice (conversion dénergie mécanique en énergie électrique) est de lordre de 95%. Le moteur-roue, qui fait la conversion inverse, mais sur une plage variant de basse vitesse à plus de 2000 rpm, a une efficacité supérieure à 90% à des vitesses supérieures à 40 kmh.
En milieu urbain, deux autres facteurs influencent lefficacité, laccumulateur et le freinage. En situation de charge ou de décharge, un accumulateur perd toujours de lénergie sous forme de chaleur. Lefficacité variera en fonction de la puissance. Cest pourquoi laccumulateur dans une configuration hybride est choisi, non pas en fonction de sa capacité dentreposage dénergie, mais plutôt en fonction de sa puissance. Ce qui compte, cest sa capacité à débiter de lénergie ou à recevoir de lénergie. Dans le groupe de traction du Dr Couture, la puissance recherchée est de lordre de 80 à 100 kW.
En mode urbain, un groupe de traction conventionnel est très peu efficace, généralement inférieur à 10%. En somme, 90 % de lénergie y est perdue en chaleur. Cest en milieu urbain que le moteur électrique est très efficace. En milieu urbain, un groupe de traction hybride sapparente à un groupe tout électrique. Les simulations de lefficacité du groupe de traction Couture sur le tracé urbain normalisé du gouvernement américain, en situe lefficacité à plus de 25%, en présumant que lélectricité vient dune génératrice branchée à un MCI. Par rapport au moteur conventionnel, les principaux gains se situent dans linefficacité du moteur conventionnel dans le mode stop-and-go qui caractérise la conduite en milieu urbain, dans lélimination de la transmission et du différentiel, un gain de lordre de 20%, et de lénergie récupérée lors du freinage.
Lécart, majeur en milieu urbain, est moins grand sur la grande route, alors que le moteur conventionnel est beaucoup mieux utilisé et quil y a moins de pertes de transmission et de différentiel. Sur la grande route, un groupe de traction du type Couture a une efficacité de lordre de 26%, lorsque alimenté directement par la génératrice, alors quun groupe de traction conventionnel a une efficacité qui peut dépasser les 22%. (La perte dans la transmission de lénergie mécanique, via la transmission et le différentiel, et lefficacité moins élevée du moteur à combustion, dont la plage dopération va de 1000 à 5 000 rpm, expliquent en grande partie ces écarts.)
Les gains du groupe de traction hybride sont donc beaucoup moins prononcés pour la grande route.
Mais de plus, le groupe de traction hybride fait face à une autre limitation, celle de la puissance de sa génératrice. En milieu urbain, on pourrait envisager une génératrice de petite puissance, 5 kWh ou 10 kWh. Sur la grande route, 20 kW permettront de rouler à 120 kmh, si il ny a pas de vent. Mais ajoutez deux passagers avec des bagages, et un vent de face, et la vitesse pourrait diminuer substantiellement. En fait, la puissance requise augmente rapidement avec la vitesse, au-delà de 120 kmh. Le moteur conventionnel est dimensionné pour attaquer des vitesses de 140 kmh et plus. La g&ea